Marie Noëlle Tournes, vigneronne au Clos des Combals

Marie Noëlle Tournes, vigneronne au Clos des Combals

Diffusion : mercredi 29 novembre à 16h30

Ancienne directrice d’Ehpad, Marie-Noëlle Tournes se convertit en vigneronne en 2018. Elle passe un brevet en agriculture pour reprendre le domaine agricole de sa belle-famille. Les vignes se trouvent à côté du Pont du Diable et Saint-Guilhem le Désert. L’agricultrice dispose de 20 ha, dont 7 ha vinifiés au Clos des Combals, et 13 ha engagés à la cave coopérative de Saint-Jean de Fos.

“La première année, j’ai converti uniquement la cave particulière en agriculture biologique, mais c’était très compliqué de mener deux itinéraires techniques différents, donc dès la deuxième année je suis partie en conversion AB sur la partie en cave coopérative. Aujourd’hui, tout est en agriculture biologique.” Marie-Noëlle Tournes

L’agricultrice utilise que des traitements naturels (cuivre, soufre, orange, douce, prêle,…) avec modération. Marie-Noëlle Tournes nous raconte son travail sur son exploitation et le concept du domaine. Tous les noms de sa cuvée mettre en lumière tout le travail des femmes de la lignée “la terre”, “la femme” et “une vigneronne”.

 

Chloé Amposta, maraîchère bio à Saint-Etienne de Gourgas

Chloé Amposta, maraîchère bio à Saint-Etienne de Gourgas

 
Diffusion : le mardi 28 novembre 2023

Chloé Amposta est issue du milieu agricole. Elle a un diplôme d’ingénieur et une expérience agricole conventionnelle (15 ha d’artichauts) dans les Pyrénées orientales. Elle s’est installée en 2020 à Saint-Étienne de Gourgas en agriculture biologique sur des terres familiales, qui sont déjà certifiées en bio par son père maraîcher. Chloé reprend en maraîchage (1,5 ha) avec des poules pondeuses et des plantations d’arbres.

“La philosophie de l’exploitation, dès que j’ai commencé, c’est de travailler en verger maraîcher, j’ai des haies fruitières tous les 12 mètres pour créer de l’ombre et favoriser la biodiversité, car j’avais peur du changement climatique. Je trouve que c’est complémentaire avec le maraîchage. Le feuillage qui tombe à l’automne, ça permet d’apporter de la matière organique. Avec les poules pondeuses, je récupère le fumier. J’ai essayé de faire un système assez cohérent et d’être autonome.” Chloé Amposta

Pour Chloé Amposta, c’est important d’être en agriculture biologique pour la santé humaine, à la fois pour sa propre santé et celle des consommateurs. Elle n’utilise pas d’engrais ni de produits chimiques qui polluent le milieu. Elle souhaite favoriser la protection de l’environnement et la biodiversité.

“Quand on plante sans amour, ça ne pousse pas !” Chloé Amposta

 

Guilhem Dardé, sa vision de l’histoire agricole et le Mas des Chimères

Guilhem Dardé, sa vision de l’histoire agricole et le Mas des Chimères

 
Diffusion : lundi 27 novembre à 16h30

Guilhem Dardé commence à travailler dans les années 70 avec son père. C’était une période où tout le monde partait de la vigne. Il s’engage plusieurs années en tant que militant syndicaliste et notamment dans le Mouvement d’intervention viticole occitan (Mivoc). C’était une période de crise sociale au niveau viticole.

“Une fois par mois on allait manifester. Il y avait trop de vin et il fallait tenir les prix du vin. ça faisait partie du métier de viticulteur. Une fois par mois, on allait manifester. On faisait un rapport de force avec l’État et au bout d’un moment, il craquait et il mettait en place une distillation à un certain prix. Le marché remontait à ce niveau de prix.” Guilhem Dardé 

Dans les années 80, l’agriculteur s’installe à son compte et participe à la restructuration de la vigne à partir des directives du gouvernement avec des cépages améliorateurs, nobles et aromatiques. “C’est celui qui commande, qui paie. La finalité de ce plan de restructuration, c’était de passer à l’agriculture industrielle et de modifier le paysage viticole.”

Guilhem Dardé a passé le relai à sa fille Maguelone Dardé. Il nous explique son histoire, sa vision de l’agriculture, et sa façon de travailler le Mas des Chimères, ce vin si reconnu d’Octon.

 

Ludovic Séguret, exploitant agricole à Saint-Bauzille de la Sylve

Ludovic Séguret, exploitant agricole à Saint-Bauzille de la Sylve

Diffusion : Vendredi 24 novembre 2023 à 16h30

Ludovic Séguret est exploitant agricole sur la commune de Saint-Bauzille de la Sylve. L’agriculteur exploite une quarantaine d’hectares, dont 12 hectares en Haute Qualité environnementale et le reste sur la coopérative agricole.

Andréa Dascanio et Lara Tonolli, Pane e Cipolla

Andréa Dascanio et Lara Tonolli, Pane e Cipolla


Diffusion : jeudi 23 novembre à 16h30

Lara Tonolli est maraîchère et paysanne boulangère, elle s’installe sur un petit jardin à Salasc en 2018. Andréa en parallèle créé son exploitation sur une plus grande surface pour faire du maraîchage mécanisé. Ils sont tous les deux d’origine italienne et s’installent en GAEC en 2020.

“Ce qui nous a amené ici c’est qu’il y avait des terres de très hautes valeurs agronomiques abandonnées dans un état de boisement depuis 30 ans… Les meilleures terres qui ont été cultivées par les ancêtres, qui reçoivent les béals, étaient abandonnées… On est tombé amoureux de ces cascades, de ces terres qui demandaient à être remises debout en bio.” Andréa Dascanio

Lara et Andréa racontent comment ils arrivent à l’agriculture et comment ils travaillent la terre, produisent et récoltent le blé. Ils ont une trentaine de variétés anciennes. Ils sont en contact avec plusieurs réseaux, les semeurs du lodévois et larzac, les semences paysannes…

“Selon la variété des blés et des mélanges que l’on fait, ça change complètement le type de pain. Ces blés anciens ont des caractéristiques complètement différentes des blés modernes… au niveau de l’arôme, du gluten, de la couleur… Il a fallu s’adapter et expérimenter. Chaque semaine, j’avais des sacs de farine différents. C’était la surprise. Il fallait tester la consistance de la pâte, l’hydrater… et voir comment les gens réagissent, car les gens ne sont pas habitués à ce type de pain plus dense, et puis on a réussi à stabiliser.”  Lara Tonolli

 

David Ferrando, oléiculteur au Rocher des Fées

David Ferrando, oléiculteur au Rocher des Fées

Diffusion : Mercredi 22 novembre à 16h30

David Ferrando est originaire de Vendémian et s’installe dans une exploitation agricole qu’il veut “alternative” et d’aller au bout de la transformation des produits. Il s’intéresse à la vente directe et aime le lien avec le public. Son cœur de métier, c’est la culture des oliviers (7 ha). Il produit aussi des figues, des grenades, des coins (0,5 ha) et de la vigne (5 ha) pour la cuve et du raisin de table.

“On est dans des cultures méditerranéennes, au sens agricole. C’est aussi un patrimoine et je m’appuie beaucoup pour nourrir les sujets des balades et des animations que je propose. Ce qui me tient à cœur c’est de pouvoir maîtriser toute la chaîne de production du début à la fin, c’est-à-dire de pouvoir assurer de la taille à la récolte ; de la récolte à la transformation ; de la transformation à la mise en bouteille ; de la mise en bouteille à la vente.” David Ferrando 

Il donne sa vision de l’agriculture sur le territoire.

Anne-Laure Sicard, vigneronne au Mas Lasta

Anne-Laure Sicard, vigneronne au Mas Lasta

Diffusion : Mardi 21 novembre 2023

 

Anne-Laure Sicard est vigneronne au Mas Lasta sur la commune de Saint-Privat et de Saint-Jean de la Blaquière, depuis 2015. Premier millésime en 2016. Elle a repris les vignes qui étaient en coopération sur la commune de Saint-Privat en 2015. Il y avait 7,5 hectares. Son domaine comprend maintenant 8,5 hectares convertis en bio.

L’agriculture c’est une vocation pour Anne-Laure Sicard. Elle était partie dans l’élevage au début où elle a travaillé à Rocamadour sur la transformation de fromages “ça m’a toujours plu de faire un produit de la terre jusqu’à la fin.” L’astreinte étant forte dans l’élevage, elle décide de se réorienter et fait une école d’agronomie pour se diriger vers la viticulture.

“J’ai découvert toute la zone Terrasse du Larzac…. il y a des vignes ancestrales. C’était une zone dans laquelle je voulais m’installer. Il y a eu des rencontres… et de fil en aiguille, j’ai rencontré un coopérateur qui était à Saint-Privat et partait à la retraite et qui voulait transmettre ses vignes. C’était une culture de coopération et chimique. Et j’ai changé la façon de cultiver la vigne. Au début c’est dur, mais la nature est assez sauvage, la terre pardonne, et elle est revenue assez vite.”

Anne-Laure Sicard nous raconte comment elle travaille la terre et produit son vin nature Mas Lasta.

 

   

François Boudou, viticulteur engagé dans la coopération viticole

François Boudou, viticulteur engagé dans la coopération viticole

 

Diffusion lundi 20 novembre à 16h30

François Boudou est vigneron sur l’exploitation familiale depuis cinq générations  à Montpeyroux et président de la cave coopérative Castelbarry, coopérative artisanale et engagée.

L’exploitation fait 19 hectares en appellation d’origine contrôlée avec des cépages classiques : syrah, grenache, carignan, pour l’essentiel, un peu de cinsault et de mourvèdre. Sur la partie IGP (Indication géographique Protégée), c’est du cabernet et du marcelin.

“La viticulture dans l’Hérault, on pense qu’elle est unique, ce serait se tromper. On est dans un département où on a plus de 100 000 hectares de vignes et avec des zones de production très diverses, qui étaient des plaines profondes fertiles jusqu’à des coteaux très secs et très arides, comme chez nous. La viticulture dans ces endroits-là étaient diverses. Les parties “vins de pays” se sont massivement orientées vers la production de vins de cépages et les parties plus en coteaux se sont plutôt orientées vers des productions d’appellation en capitalisant sur les cépages traditionnels et en y ajoutant des cépages dit améliorateurs.” François Boudou

François Boudou apporte un éclairage sur le défi de l’eau dans la viticulture, la manière des différents cépages de s’adapter aux excès de chaleur et de sécheresse. En tant que président de la cave coopérative, la réflexion et l’évolution des pratiques ne se fait jamais tout seul et se fait en collectif.

Il évoque l’évolution de ses pratiques depuis 20 ans qui ont changé par rapport aux années 80 avec l’arrivée des désherbants et des fongicides perçus comme un progrès en terme de maîtrise de la production. “On est probablement allé trop loin”. Son exploitation est en agriculture raisonnée “Haute qualité environnementale” sans pesticides. Il explique comment il lutte face à toutes les maladies de la vigne et comment il valorise son vin et celui des autres coopérants.

“Je me rapproche maintenant des pratiques de celles de son grand-père, avec le labour.” François Boudou

Mathieu et Marion Quévreux, l’apiculture entre esprit et matière “Apis Sophia”

Mathieu et Marion Quévreux, l’apiculture entre esprit et matière “Apis Sophia”

 

Diffusion Vendredi 17 novembre à 16h30

Mathieu Quevreux est apiculteur et récoltant. Cela fait 14 ans qu’il a rencontré l’abeille. Son parcours est assez atypique, il était électricien et il a commencé de manière autodidacte la production de l’abeille. Il passe son diplôme agricole en 2010 et travaille avec des professionnels pendant 3 ans. L’apiculteur travaille ensuite sur la production de l’abeille et sur ses propres ruches. Sa femme Marion travaille avec lui depuis 2 ans au rucher Apis Sophia à Saint-Guilhem le désert. Ils ont 210 ruches à l’heure actuelle.

Pour le couple apiculteur, la façon de s’occuper de l’abeille est importante. Ils évoquent leur pratique éthique et cohérente en apiculture, à savoir être au service de l’abeille.

“L’été, il n’y a plus personne. C’est trop sec. Je n’ai pas envie qu’elles aillent butiner du coca, du fanta. Les ruches sont enlevées et de toute façon, il n’y a plus rien à butiner et à manger. Toutes les ruches restent dans le coin, dans la Vallée de l’Hérault, et à partir de mai, elles partent en Aveyron, en Isère, ou dans le Vaucluse pour faire la lavande. Il y a un côté nomade qui me plaît bien dans l’apiculture.” Matthieu Quevreux

“Ce qui est fascinant chez l’abeille c’est de voir comment elle fonctionne et ce que l’on peut apprendre d’elle. Il y a une organisation ou intelligence collective, il y a une reine mais ce n’est pas pyramidal, elle n’est pas là pour le pouvoir, elle est là pour la cohésion de la ruche. Les décisions se prennent de façon mystérieuse.” Marion Quevreux

 

 

 

Élisa Bousquet rejoint l’exploitation familiale et plante des arbres fruitiers

Élisa Bousquet rejoint l’exploitation familiale et plante des arbres fruitiers

 
Diffusion : Jeudi 16 novembre à 16h30

Après ses études en agronomie et son expérience sur l’île de la Réunion, Élisa Bousquet décide de rejoindre l’exploitation familiale en 2018 à Saint-Étienne de Gourgas. Ses parents sont agriculteurs depuis 40 ans et se sont spécialisés dans les olives et la Lucques du Languedoc. Il y a 2 ans, Élisa Bousquet et son compagnon ont planté un verger de pommiers, de poiriers et de cognassiers.

Toutes les variétés plantées sont adaptées à l’agriculture biologique avec une gamme de produits variés et colorés : Topaze, Story, Gold Rush, Chantecler, Garance, Rouge de Gourgas (pommes) et Conférence, Harrow Sweet (poires). La première récolte a lieu en fin d’année 2023.

“On a de la chance ici, on a une terre très profonde très équilibrée. On nourrit la terre avec du composte végétal et de la fumure d’animaux. Je sens que la terre a été travaillée par des générations et des générations, et que je perpétue, ça me donne une force.” Élisa Bousquet