Au fil de l’eau – Les anciennes carrières de Pouzols

Au fil de l’eau – Les anciennes carrières de Pouzols

 
Invité:Patrick Fleith, APNEE, Association Pouzols Nature et Environnement

Diffusion: vendredi 7 avril 2023 à 10h00

Re-diffusion: dimanche 9 avril 2023 à 19h15

avec les jeunes de la mission locale jeune du Pays Coeur d’Hérault, accompagnée par Kelly Bergé

Technique: Marie Laloum et Axel Sauvajon

Animateurs: Hubert de Bon et Alix Audurier-Cros

 

Ce reportage dans les anciennes carrières d’extractions de matériaux alluvionnaires (sables, graviers, roches..) de Pouzols présente un site industriel une vingtaine d’années après la fin de son exploitation. P. Fleith, naturaliste, a  décrit depuis de nombreuses années la faune, la flore, le fleuve Hérault et le sous-sol de son village, notamment dans le cadre de l’Atlas de la biodiversité communal de Pouzols. Il anime la visite organisée en 5 points:

  • la partie où l’ancienne carrière est laissée en friche avec la visite d’un trou d’eau présentant notamment des bauges de sangliers et des trous de ragondins,
  • les aménagements faits par l’ancien exploitant : des plans d’eau avec l’installation d’une école de pêche,
  • le passage au bord du fleuve Hérault,
  • l’observation des étangs qui se sont reboisés naturellement avec une végétation luxuriante, en cours d’eutrophisation,
  • l’aire terrestre éducative gérée avec les élèves de l’école primaire de Pouzols qui illustre ente autres, de façon spectaculaire la faiblesse de la pluviosité depuis deux ans.

Les échanges entre les jeunes participants (tous des petites villes et villages avoisinants) et P. Fleith, ainsi qu’avec tous les participants techniciens et accompagnateurs démontrent l’intérêt et la volonté des Héraultais de mieux connaître leur environnement naturel et la vie qui s’y développe pour mieux le respecter.

Rainette méridionale

 

Pour en savoir plus:

https://www.pouzols-dherault.fr/articles.php?lng=fr&pg=617

Compte-rendu de l’ABC de Pouzols

 

Au fil de l’eau : Economie et environnement: du global au local

Au fil de l’eau : Economie et environnement: du global au local

 
Invité : Benoit Daviron, économiste, Cirad Montpellier

Diffusion :  vendredi  3 mars 2023 à 10h00

Re-diffusion : dimanche 5 mars 2023 à 19h15

Technique : Axel

Animation : Hubert de Bon, Alix Audurier-Cros

Nous accueillons Benoit DAVIRON, docteur en économie, jeune retraité du CIRAD (centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) dont les laboratoires sont à Montpellier. Attiré par l’Amérique latine, il a réalisé sa thèse de doctorat sur la filière café au Mexique, puis s’est orienté vers les échanges internationaux des produits tropicaux.  Ce sont: l’hévéa et le caoutchouc, le cacao, le palmier à huile et le cocotier. Il insiste sur le fait que le café est une production faite par des petits paysans. C’est un produit peu transformé dont la valorisation se fait à travers de multiples labellisations.

Il présente ensuite une analyse historique des politiques agricoles au niveau mondial. Depuis, la fin du XIXème siècle, il y a eu plusieurs révolutions techniques comme la chimie, la motorisation et l’utilisation des énergies fossiles. Jusqu’à la IIème guerre mondiale, il n’y a pas de règle sur le marché des produits agricoles. Il y a eu ensuite une libéralisation des marchés agricoles avec une baisse continue des prix agricoles internationaux. Ensuite à partir de 1986, au niveau des Etats-Unis et de l’Europe, une politique de soutien à l’agriculture a été menée, basée sur la surface, qui est encore d’actualité.

Ces évolutions correspondent à un effondrement du rendement énergétique de l’agriculture.  L’agriculture est devenu essentiellement destinée à l’alimentation humaine au cours du XXé siècle. La productivité du travail s’améliore comme le rendement agricole, mais il n’y a pas d’inflexion sur le soutien à la façon de produire, sur sa transition agro-écologique .  

La situation actuelle est assez figée tant que le prix de l’énergie est bas.

Enfin, sur la situation de l’agriculture dans l’Hérault, qui est spécialisée dans la viticulture, B. Daviron insiste sur le fait que l’agriculture est en concurrence avec de nombreuses activités économiques liées à son climat, comme le tourisme et la production d’énergie photovoltaïque maintenant. Le coût du foncier reste au centre de la question agricole  aujourd’hui.

Pour en savoir plus:

BIOMASSE- Une histoire de richesse et de puissance. Benoît Daviron avec la collaboration de Laure Cordesse, 2019, Editions Quae

https://publications.cirad.fr/auteur.php?mat=1423

Aniane: le village et l’abbaye

Aniane: le village et l’abbaye

 

 

Intervenant: Laurent Schneider, archéologue, CNRS et EHESS

Avec les élèves du lycée Joseph Vallot, Lodève, du Diplôme national d’Arts et Design, accompagnés de  Marion Tarraga enseignante

Reportage : Marie Laloum et Axel Sauvajon

Animateurs : Alix Audurier Cros, Hubert de Bon,

Diffusion: 3 Février 2023, 10h00

Re-diffusion : 5 février 2023, 19h15

Cette émission est un reportage lors d’un atelier de terrain à Aniane animé par Laurent Schneider, archéologue, directeur de recherche au CNRS et directeur d’Etudes à l’EHSS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences sociales), dans le cadre du laboratoire – « Histoire, archéologie, littératures des mondes chrétiens et musulmans médiévaux» de Lyon et Avignon, et membre du G.R.E.C.

La visite se déroule dans le centre du village d’Aniane et au cœur de l’abbaye, Monument historique classé. Ce village est situé à 35 km au nord-ouest de Montpellier ; il s’est développé autour de la construction de son abbaye à partir du VIIIème siècle. Laurent Schneider fait une présentation de l’évolution de l’architecture et du bâti du village médiéval d’ Aniane autour de son abbaye. Il attire notre attention sur l’organisation des rues, les parties des constructions encore visibles et utilisées dans les bâtiments actuels bien qu’ils datent souvent de plusieurs siècles

Puis, dans un deuxième temps, il se consacre à l’ancienne abbaye d’Aniane, sœur de celle de Gellone à St Guilhem le Désert,et aux fouilles archéologiques qui s’y sont déroulées. Il explique la nécessité de faire des fouilles préventives, mais aussi de les protéger pour que les bâtiments puissent être utilisées de nos jours. Il détaille le rôle de toutes les observations dans ce travail de terrain, et les heureuses surprises qui peuvent en découler notamment en creusant de plus en plus profondément.

Enfin, il décrit les changements des bâtiments de cette abbaye vendus à la Révolution, qui ont été utilisés au XIXème et XXème siècles successivement comme usine de textiles, puis en bagne, et comme colonie pénitentiaire pour enfants.

Cet atelier a pu être réalisé grâce au concours de la D.R.A.C Occitanie et du Pays Cœur d’Hérault dans le cadre des projets CGEAC « Convention de généralisation de l’éducation artistique et culturelle » en 2022.

Pour en savoir plus:

SCHNEIDER (L.), – Une fondation multiple, un monastère pluriel. Les contextes topographiques de la genèse du monastère d’Aniane d’après l’archéologie et la vie de saint Benoît (fin VIIIe – IXe s.), Bulletin du Centre d’études médiévales d’Auxerre / BUCEMA [En ligne], Hors-Série n°10/ 2016 Autre source

SCHNEIDER (L.) –Aniane : redécouverte archéologique d’une abbaye oubliée In : Regards sur le patrimoine en cœur d’Hérault, Les cahiers du Cœur d’Hérault. Etudes et travaux, Ed. du pays Cœur d’Hérault, 2016, p.30-33.

 

 

Climat. Au cœur de la station expérimentale de Puéchabon

Climat. Au cœur de la station expérimentale de Puéchabon

Jean-Marc Ourcival, chercheur écologue, CEFE-CNRS

Jean-Marc Limousin, chercheur écologue, Centre d’Écologie Fonctionnelle et Évolutive (CEFE-CNRS)

et les élèves du lycée René Gosse de Clermont l’Hérault, accompagnés par leurs professeurs Véronique Gay, Philippe Beaud et Franck Brenier.

Reportage  fait par Marie Laloum et Axel Sauvajon

Diffusion : vendredi 6 janvier 2023 à 10h00

Re-diffusion: dimanche 8 janvier 2023 à 19h15

Projet ARTOPOS –  CGEAC Pays Coeur d’Hérault

Animation: Hubert de Bon, Alix Audurier-Cros

La station expérimentale de Puéchabon, à 35 km au nord-ouest de Montpellier, est dédiée à l’étude du fonctionnement et de la biodiversité des écosystèmes forestiers méditerranéens dans un contexte de changements globaux.

Etude de la forêt de chênes verts

Dès 1984, des chercheurs du CEFE ont mis en place des études écologiques à long terme sur la forêt de chêne vert. Les recherches ont évolué ensuite vers la quantification du bilan de carbone (stocks de carbone des forêts, étude du fonctionnement et des flux des écosystèmes) et la réponse de l’écosystème au changement climatique et particulièrement à l’augmentation de la sécheresse.

Augmentation de la sécheresse

Jean-Marc  Ourcival et Jean-Marc Limousin expliquent le rôle de la forêt dans le cycle des gaz à effet de serre (gaz carbonique, méthane) et les différents équipements de mesure du site expérimental. Ils présentent les programmes actuels (français et européens) qui portent sur le suivi en continu des flux de carbone et d’eau entre l’atmosphère et l’écosystème forestier.

Ils étudient les effets de l’augmentation de la sécheresse et des pratiques sylvicoles sur ces flux grâce à des expérimentations qui permettent de manipuler la disponibilité en eau dans le sol depuis 2003.

Un reportage complet d’un atelier pédagogique rassemblant des chercheurs passionnés, des élèves attentifs et curieux et des enseignants très concernés par le sujet.

 

Pour en savoir plus:

http://puechabon.cefe.cnrs.fr/

Emmanuel Leroy Ladurie. Histoire du climat depuis l’An mil. Flammarion. (2020)

Steven Koonin, Climat, la part d’incertitude. Ed l’Artilleur. (2022)

Anne-Claude Ambroise-Rendu et all. Une histoire des luttes pour l’environnement. XVIIIe – XX è siècles. Trois siècles de débats et de combats. Paris, Textuel (2021)

Rapports du G.I.E.C  (ouvrages collectifs)

Les jardins historiques : un exemple à Saint-Guilhem-le-Désert

Les jardins historiques : un exemple à Saint-Guilhem-le-Désert

Invité : Laurent Paya, docteur en histoire de l’art, professeur au lycée agricole de Gignac

Diffusion : vendredi  2 décembre 2022 à 10h00

Re-diffusion : dimanche 4 décembre à 19h15

Technique : Axel

Animation : Hubert de Bon, Alix Audurier-Cros

Plan du Château d’Anet avec ses jardins (28)

Nous recevons aujourd’hui Monsieur Laurent Paya, docteur en histoire de l’art, enseignant et chercheur associé au Centre d’études supérieures de la Renaissance du CNRS. Après des études  de paysagiste à Angers, un parcours en bureau d’études, Laurent Paya enseigne maintenant au lycée agricole de Gignac en Bac Pro et BTS,  tout en continuant ses activités de recherches sur l’histoire de l’art des jardins.

Il décrit l’évolution des jardins à partir du XIIIe siècle : jardins des simples, de plantes médicinales pour assainir l’atmosphère, jardins utilitaires, parterre d’ornement… Il montre ainsi les influences réciproques du Moyen-Orient, notamment de la Turquie, et de la France de la Renaissance avec les échanges de plantes et les dessins de broderie. Au cours du temps, le jardin se diversifie (jardins de ménage, jardins de plaisir) devient de plus en plus grands.

L. Paya détaille le projet pédagogique qui débute actuellement sur le jardin du cloître de l’abbaye de Saint-Guilhem-le-Désert. C’est un projet rassemblant de nombreux intervenants: étudiants, la municipalité, la DRAC et  plusieurs enseignants du lycée agricole de Gignac. Le travail se fera avec tous les outils actuels pour un rendu en 3D et une visite virtuelle. Le site de Saint-Guilhem-le-Désert, est particulièrement riche en jardins avec différentes spécificités permettant aux élèves de connaître le patrimoine historique et horticole du Languedoc.

Pour en savoir plus :

https://www.lyceeagricole-gignac.fr/

https://cesr.cnrs.fr/chercheurs/laurent-paya

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03440256/document (Laurent Paya. Ordonnancement et bonification des paysages des châteaux de l’Hérault (vers 1560- 1650). Études héraultaises, Montpellier : Association Etudes sur l’Hérault, 2021, Dossier : ”Paysages”, 57, pp.103-117. ‌hal-03440256‌

Au fil de l’eau – Qu’est-ce que l’agroforesterie ?

Au fil de l’eau – Qu’est-ce que l’agroforesterie ?

 

Invité : Emmanuel Torquebiau, agroécologue, spécialiste d’agroforesterie

Diffusion : vendredi  4 novembre 2022 à 10h00

Re-diffusion : dimanche 6 novembre à 19h15

Technique : Axel

Animation : Hubert de Bon, Alix Audurier-Cros

Caféiers sous Faidherbia albida Usa Tanzanie

Nous accueillons Emmanuel Torquebiau, titulaire d’un doctorat en écologie de l’Université de Montpellier, chercheur émérite CIRAD,  Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement. Après avoir décrit son parcours professionnel, en zone tropicale (Indonésie, Kenya, …) puis à Montpellier, il explique ce qu’est l’agroforesterie, une discipline scientifique redécouverte dans les années 80s avec les outils de l’écologie en zone tropicale. C’est l’étude des pratiques de culture qui utilisent  les interactions des arbres avec leurs environnements.  Les arbres sont polyvalents : ils apportent des produits directs (bois, fruits, médicaments, fourrage ..), mais assurent également une protection des sols contre le ruissellement, des abris pour les animaux, une fertilisation azotée…

E. Torquebiau cite de nombreux exemples. Les paysages agroforestiers ont toujours existé. En Europe, ce sont les bocages, que la mécanisation a conduit à faire disparaître en partie. Dans le Sahel, l’arbre emblématique est le Faidherbia albida qui est présent dans les champs pour tous les services rendus aux agriculteurs. Sans oublier le karité très utilisé en cosmétique mais qui est aussi un aliment pour les hommes et un fourrage. Dans le monde entier les sites expérimentaux sont nombreux, y compris en France, comme à Restinclières au nord de Montpellier.

Enfin, notre invité insiste sur le rôle des arbres dans l’atténuation du changement climatique, par la fixation de carbone dans les sols et les arbres, ainsi que leur adaptation à ces changements.

Pour en savoir plus :

Vient de paraître : Le Livre de l’Agroforesterie

https://www.actes-sud.fr/catalogue/nature-et-environnement/le-livre-de-lagroforesterie

Au fil de l’eau : La flore sauvage en Hérault

Au fil de l’eau : La flore sauvage en Hérault

 

Invitée : Karine Faure, botaniste, Montpellier

Diffusion :  vendredi  7 octobre 2022 à 10h00

Re-diffusion : dimanche 9 octobre à 19h15

Technique : Solène

Animation : Hubert de Bon

 

Utriculaire australe (photo Frédéric Andrieu)

Nous recevons aujourd’hui Madame Karine Faure, chargée de mission flore au Conservatoire botanique national méditerranéen (CBNMed), Antenne Occitanie-Méditerranée.

Après des études  à l’Université de Montpellier, en biologie-écologie et en aménagement des territoires à Montréal, Karine Faure a travaillé en bureau d’études. Elle est maintenant chargée de mission au CBNMed, basée à Montferrier-sur-Lez. C’est un établissement public spécialisé dans la flore méditerranéenne dont le siège est à Hyères.

Karine Faure décrit son métier de botaniste, sa formation, l’importance de travailler en équipe, et surtout sa passion pour passer beaucoup de temps à observer les plantes sur le terrain pendant toutes les saisons.

Elle détaille les différents classements des espèces, par exemple la division en plantes indigènes, ou naturalisées avant ou après 1492, leurs biologies, leurs habitats. Les mécanismes de survie des plantes sont ensuite abordés, notamment pendant les périodes de sécheresse et de fortes chaleurs. Les problèmes des espèces envahissantes ne sont pas oubliés, car elles entrent en compétition avec la flore indigène, comme le robinier faux-acacia, l’ailante ou le lagarosiphon dans le lac du Salagou.

Les conséquences de la destruction de la forêt par les feux, comme cet été à Aumelas, sont analysées. Elle décrit l’adaptation de la forêt à ces feux et son aptitude à la reconquête du territoire. Les autres nombreuses menaces sur la flore et ses habitats sont aussi détaillées (pesticides, diminution de la biodiversité, de certaines symbioses…).

En conclusion, quelques espèces rares et emblématiques de notre région qu’il est strictement interdit de détruire, couper, arracher, déplacer:

  • La sternbergie à fleurs de colchique, amaryllidacée dans les pelouses et garrigues
  • L’Ail petit moly, amaryllidacée dans les pelouses

Et en milieux humides :

  • Etoile d’eau à nombreuses graines (Damasomium polyspermum), alismatacées
  • Utriculaire australe, dans les anciennes gravières de l’Hérault, une plante carnivore.

 

Pour en savoir plus :

Site internet du Conservatoire Botanique National Méditerranéen : http://www.cbnmed.fr/

Plateforme d’informations, de ressources et d’échanges sur les espèces exotiques envahissantes : http://invmed.fr/

Réseau des acteurs de la conservation de la flore méditerranéenne : http://www.reseda-flore.eu/

Réseau d’information, d’échanges, d’initiation et de formation sur la botanique : https://www.tela-botanica.org/

http://www.cueillettes-pro.org/GUIDE-DE-BONNES-PRATIQUES-431.html

La nature méditerranéenne en France. 1997. Les écologistes de l’Euzière. Delachaux et niestlé, 272 pp

Les salades sauvages. Guide de cueillette. 2003. Les écologistes de l’Euzière. 192 pp

La Villa Laurens (Agde)

La Villa Laurens (Agde)

Invité : Laurent FELIX, Historien de l’art,  Communauté d’Agglomération Hérault Méditerranée.

Diffusion : vendredi  1 juillet 2022 à 10h00

Re-diffusion : dimanche 3 juillet 2022 à 19h15

Technique : Axel

Animation : Alix Audurier-Cros, Hubert de Bon

Nous avons invité aujourd’hui Laurent FÉLIX, chargé de la conservation du patrimoine et de la Villa Laurens à la Communauté d’Agglomération Hérault Méditerranée. La Villa Laurens, construite et décorée entre 1898 et 1928, a été acquise par la commune d’Agde en 1994 et classée Monument historique en 1996. Chef d’œuvre de l’Art Nouveau, elle est emblématique du XIXe siècle méditerranéen entre romantisme et modernisme : invitation au voyage,  orientalisme, décors inspirés de l’antiquité. Elle correspond à tout un art de vivre inspiré par les goûts de son créateur, Emmanuel Laurens. Bibliophile passionné, mélomane, amateur d’Art, grand navigateur en Méditerranée, il a su apporter son soutien et mis sa fortune à la disposition des artistes de son temps. Il organisait aussi des fêtes mémorables dans ce qui apparaissait aux yeux de tous comme un véritable temple de l’Art.

L. Felix nous décrit la remarquable restauration qui a duré 20 ans et se terminera fin 2022.

La Villa Laurens possédait de superbes compositions – notamment un extraordinaire salon de musique – qui s‘étaient dégradées avec le temps.  Les  jardins à l’anglaise qui l’entourent encore, conservent des bassins imbriqués reflétant notamment les colonnes du grand péristyle d’entrée. L’ensemble se situe entre le fleuve Hérault et le Canal du Midi sur le site de Belle Isle, à Agde.

Les travaux ont ainsi porté sur l’architecture des bâtiments dans un premier temps,  puis sur  la restauration des 15 pièces intérieures: grandes verrières, mosaïques, peintures murales, lambris… ornent les différents espaces, à travers les thèmes dominants retenus. Des meubles issus des ateliers de l’artiste-décorateur montpelliérain Léon Cauvy, ont notamment pu être retrouvés  et restaurés. L’ensemble restauré sera ouvert au public à la fin du printemps 2023.

Pour en savoir plus :

Félix, Laurent, “Le château Laurens et son décor : une demeure remarquable à Agde en 1900”, Etudes Héraultaises, 2013, p. 119-133.

https://www.etudesheraultaises.fr/publi/le-chateau-laurens-et-son-decor-une-demeure-remarquable-a-agde-en-1900/

Palouzié, Hélène (dir), La villa Laurens d’Agde et le renouveau du salon de Musique, collection Duo, DRAC Languedoc Roussillon, 2015.

file:///C:/Users/l.felix/Downloads/DUO%20Ch%C3%A2teau%20Laurens%20WEB.pdf

Félix, Laurent ; Palouzié, Hélène, “La restauration de la villa Laurens d’Agde à la lumière des dernières découvertes, Etudes Héraultaises, 2017, p. 125-140.

https://www.etudesheraultaises.fr/publi/la-restauration-de-la-villa-laurens-dagde-a-la-lumiere-des-dernieres-decouvertes/

Félix, Laurent ; Palouzié, Hélène, « Le palais idéal d’Emmanuel Laurens », Le Patrimoine, Surprenant Art nouveau, n° 60, p. 84-95 https://www.edimip.com/catalogue/magazines/revues/60-surprenant-art-nouveau/

Au fil de l’eau – Abeilles et autres insectes pollinisateurs

Au fil de l’eau – Abeilles et autres insectes pollinisateurs

 
 

Invité : Bertrand Schatz, écologue, UMR CEFE, CNRS, Montpellier

Diffusion: vendredi  3 juin 2022 à 10h00

Re-diffusion:  dimanche 5 juin 2022 à 19h15

Animation : Alix Audurier-Cros

Nous recevons  Bertrand Schatz,  chercheur au CEFE (Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive), du CNRS (Centre national de Recherche Scientifique) à Montpellier. Après avoir rappelé sa formation et comment il est devenu chercheur, Bertrand Schatz aborde les problèmes actuels des abeilles, notamment la diminution de sa population : l’abeille domestique, celle qui est élevée par les apiculteurs pour produire du miel, mais surtout les abeilles sauvages (800 espèces); toutes ces espèces sont des insectes pollinisateurs. En particulier, il cite l’abeille noire –une abeille domestique- et les ruches troncs, patrimoine apicole des Cévennes.

Ensuite, de l’abeille, il passe aux insectes pollinisateurs en général ; il nous décrit son travail sur l’écologie de la pollinisation et l’évolution des interactions entre les plantes et les insectes et la conservation de ces communautés plantes et insectes. La pollinisation est nécessaire à la production agricole mais aussi au maintien de nombreuses espèces végétales dans le monde entier. On peut citer par exemple, les orchidées sauvages de la zone méditerranéenne, étudiées par Bertrand Schatz.

La pollinisation n’est pas assurée uniquement par les abeilles mais par beaucoup d’autres insectes et d’autres animaux. Directeur du projet Pollinéco, il rapporte le constat de la perte de 40% des insectes en Europe, ce qui devient une menace pour la production agricole et le maintien de la biodiversité. Il insiste sur les résultats obtenus et la nécessité de mettre en œuvre des mesures conservatoires dans un premier temps et pour le plus long terme, des changements de pratiques non seulement agricoles mais aussi de notre comportement quotidien habitant de cette planète terre.

Pour en savoir plus :

https://www.researchgate.net/profile/Bertrand_Schatz/contributions/?ev=prf_act

Ameline Lehébel-Péron, Daniel Travier, Alain Renaux, Edmond Dounias et Bertrand Schatz, « De la ruche-tronc à la ruche à cadres : ethnoécologie historique de l’apiculture en Cévennes », Revue d’ethnoécologie, 2016, mis en ligne le 01 juillet 2016, consulté le 01 juillet 2016. URL : http://ethnoecologie.revues.org/2531 ; DOI : 10.4000/ethnoecologie.2531

https://www.psdr-occitanie.fr/PSDR4-Occitanie/Le-projet-SEBIOREF-Services-Ecosystemiques-rendus-par-la-biodiversite/Resultats-Scientifiques/Communications-scientifiques/GDR-Pollineco-2020

https://www.cefe.cnrs.fr/fr/recherche/ines/ibt/889-c/271-bertrand-schatz

Au fil de l’eau – Qu’est-ce que la biodiversité ?

Au fil de l’eau – Qu’est-ce que la biodiversité ?

 

Invités:

Alexis Rondeau: formateur (Office Français de la Biodiversité et réseau des Réserves Naturelles de France)

Patrick Fleith : président honoraire Association Pouzols Nature et Environnement (APNEE)

Diffusion : vendredi  6 mai  à 10h00

Re-diffusion: dimanche 8 mai 2022 à 19h15

Animateurs: Alix Audurier-Cros et Hubert de Bon

Après avoir rappelé son parcours universitaire, Alexis Rondeau aborde les définitions de la biodiversité aux 3 niveaux : génétique, spécifique et écosystèmes. Il insiste  sur le fait que la biodiversité est le résultat d’interactions permanentes entre les organismes vivants entre eux et leurs environnements, leurs ressources. Toute la complexité de la chaîne alimentaire est décrite en s’appuyant sur l’exemple de l’azuré du serpolet (Maculinea arion).

Les principaux services rendus par la biodiversité à la société humaine sont ensuite cités comme l’approvisionnement en bois, l’alimentation, le bien-être, la culture et les espaces récréatifs.   Parmi eux, celui de la pollinisation permet de préciser la place de l’abeille domestique dans cette activité essentielle à la vie.

Enfin, les différents mesures administratives mises en place pour la protection des espaces  sont décrites: de l’achat de foncier comme le parc départemental de Bessilles (34), du contrat avec des propriétaires fonciers, et la création de réserves naturels (Réserve naturelle de Bagnas à côté d‘Agde ou celle de l’Estagnol) et les parcs nationaux comme le parc naturel régional du Haut-Languedoc dans les Hauts Cantons.

Azuré du serpolet

Pour en savoir plus:

reserves-naturelles.org

Office français de la biodiversité : ofb.gouv.fr

Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la
conservation de la nature. Huitième édition. Patrick Triplet. 2022