Au fil de l’eau – Les maisons vigneronnes dans l’Hérault à Nébian

Au fil de l’eau – Les maisons vigneronnes dans l’Hérault à Nébian

 
Avec les élèves du lycée René Gosse de Clermont-l’Hérault

Diffusion: vendredi 5 mai 2023 à 10h00

Re-diffusion: dimanche 7 mai 2023 à 19h15

Animateurs : Alix Audurier-Cros, Dominique Gannibenc

Enseignants: Véronique Gay, Philippe Beaud

Techniciens: Marie Laloum et Axel Sauvajon

Cette visite nous invite à regarder depuis la rue la composition des façades, par une analyse de l’évolution des aspects d’un village du Pays Coeur-d’Hérault et des maisons vigneronnes du Moyen-Age à nos jours. Dominique Gannibenc  brosse un tableau général de l’évolution de la viticulture  en Languedoc.

Alix Audurier-Cros explique, lors d’une pause au delà du grand porche, comment les habitations du centre médiéval de Nébian, village fortifié par une imposante enceinte, étaient alignées, mitoyennes et de taille assez limitée, due aux petits moyens des habitants. Un arrêt devant les murs en moellons montre que les matériaux utilisés étaient prélevés localement (moellons de calcaire ou de basalte; galets de rivière disposés en couche ou en blocage..). Le « fruit »de la base des murs témoigne encore d’un souci de stabilité de la construction. Le « magasin » au rez de chaussée a été transformé souvent en cave puis plus récemment en logement losque la taille le permettait. L’observation de la modénature des façades a montré une certaine recherche dans les décors et compositions des portes et des baies, associée à la construction de la première couronne autour du centre-ville ancien de Nébian.

Une pause autour de la fontaine publique « hors les murs » permet d’insister sur le fait que l’eau potable était acheminée vers celle-ci depuis des sources captées proches du village et que l’eau courante moderne n’est arrivée qu’au milieu du XXe siècle dans les maisons.

Ensuite, le desserrement des habitations, à l’extérieur du village ancien, a traduit un développement économique nouveau et l’émergence de caves indépendantes des logis, phenomènes dus au développement de la monoculture de la vigne, dans la deuxième moitié du XIXe siècle.

Enfin au XXe siècle, un nouveau changement de l’habitat s’est produit avec les modifications des maisons vigneronnes (changement d’utilisation des caves en garages) dues à l’ évolution de l’agriculture et à la réduction des surfaces viticoles. La forte demande de parcelles constructibles a conduit ensuite à l’extension des zones pavillonnaires et à l’arrivée de nouveaux habitants originaires de nos villes ( « néo urbains  ») ou de l’étranger, venus en touristes. Actuellement, les plans locaux d’urbanisme  visent à regrouper les habitats, notamment en diminuant les tailles des parcelles pour accroître la densité et en poussant à la rénovation de l’habitat ancien.

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