Les arpenteurs poétiques – Askinia Mihaylova

Les arpenteurs poétiques – Askinia Mihaylova

 
Diffusion : Jeudi 28 décembre 2023 à 19h15
Rediffusion : Dimanche 31 décembre 2023 à 11h
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une émission préparée par Vincent Alvernhe
avec la participation de Noée Maire, Coralie Poch et Jean-Marc Barrier

sommaire
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> Askinia Mihaylova
> halte poétique ‘les échappées obliques’ : Edi Dubien et Anna Milani

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Askinia Mihaylova

« Aksinia Mihaylova est une alchimiste. Elle s’empare de mots que nous croyons connaître, les emmène ailleurs, les plonge dans le puits de sa vie et nous les rend transfigurés. »
Nicolas Crousse, Le Soir Plus

Amoureuse de la langue française, née en Bulgarie, Askinia Mihaylova est d’abord traductrice, professeur. Parallèlement, elle commence à écrire des vers pour elle-même. Son premier recueil en bulgare paraît en 1994, elle a trente ans. L’amour, l’amour, c’est le sujet, le seul sujet.
Le lieu de tous les bonheurs et de tous les risques, de tous les dangers. Pas de mièvrerie. Des surprises, de la liberté. Les gestes simples de la vie de tous les jours en écho à la sensualité de la rencontre.

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livres en français

Ciel à  perdre (Gallimard, 2014)  Prix Apollinaire 2014
Le baiser du temps (Gallimard, 2019)  Prix Max Jacob 2020
et  Ciel à  perdre suivi de Le jardin des hommes (Poésie/Gallimard, 2021

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un poème de Askinia Mihaylova 

Le regard posé sur le ciel, la table nue.
Blanc J’étais la part féminine
de ton ombre,
celle qui pousse de ton talon gauche.
Je suivais en permanence
tes hésitations, tes peurs
je tournais habilement les rames
je me couchais dans tes pieds
ou bien liée au mat
je buvais de ton vin
et c’est ainsi que je traversais les détroits
de la tristesse. De nuit, tu me reconnaissais
tu m’appelais avec des noms différents
et me semais au fond
des entrailles féminines du hasard.
Je n’ai pas tissé de voiles,
j’ai cajolé des mots
mais les marées des mots sont versatiles ;
maintenant je ne suis ni l’eau
ni la terre ferme
ni la maison
où tu peux revenir.

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pour aller plus loin

l’émission « Ça rime à quoi » :
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/ca-rime-a-quoi/aksinia-mihaylova-pour-ciel-a-perdre-7884920

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halte poétique ‘les échappées obliques’ : Edi Dubien et Anna Milani

 

 

 

 

 

 

 

avec Laurence Bourgeois, découvrons une œuvre par la voie des ondes et écoutons en résonance des mots de l’artiste ou d’un poète.
Aujourd’hui Premier jour, une œuvre d’Edi Dubien qu’accompagnent ici des textes de Anna Milani.

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Premier jour
Crayon aquarelle et acrylique sur papier, 105 x 75 cm, 2018

Livre : Edi Dubien. L’homme aux mille natures, ed.musée d’Art contemporain de Lyon
France inter : Edi Dubien, poétique de l’infinie tendresse
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-heure-bleue/l-heure-bleue-du-jeudi-23-mars-2023-8495798

 

 

 

 

 

 

 

 

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En écho des poèmes D’Anna Milani
extraits de Géographie des steppes et des lisières, ed. Cheyne

extrait

Un oiseau a niché dans mon dos, sous
l’épaule gauche, entre l’omoplate et la
septième vertèbre dorsale. Depuis le
commencement de cette cohabitation, je
me questionne sur la nature hybride de
mon corps. Je regarde le ciel avec un air
de connivence. Je me tourne souvent pour
adopter la perspective de l’oiseau. J’aimerais
l’interroger sur les raisons d’un choix aussi insolite
pour l’emplacement d’un nid.
Mais nous n’avons pas d’occasion d’entretien.
Je réalise, tout de même, que porter
dans une région de mon corps l’abri d’un oiseau,
fait soudain de ma personne un lieu sûr.

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musiques

> The Glass House, Ryuichi Sakamoto, Alva Noto
> Nuit Forêt, Laura Cahen

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merci à Solène pour la technique
merci à Laure-Anne Darras qui a créé notre générique…
http://soundcloud.com/les-arpenteurs-poetiques/generique-de-lemission-les-arpenteurs-poetiques

 

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