Montagnac. Ils luttent contre l’exploitation commerciale d’une source d’eau potable

Montagnac. Ils luttent contre l’exploitation commerciale d’une source d’eau potable

13/07/23

Entretien

…avec Christophe Savary De Beauregard,  président de l’association Veille eau grain.

 

Christophe Savary préside le collectif Veille Eau Grain, à Montagnac. Celui-ci s’est monté en réponse à un projet de cession d’un forage d’eau potable de la commune, sur un terrain acquis par la Mairie en 2018, sur l’ancien domaine de La Castillonne, entre Mèze et Montagnac.

Le conseil municipal a approuvé, jeudi 29 septembre 2022, la vente de la parcelle qui abrite la source et de parcelles alentour, pour un montant de 30.000 €.

 

 

Société Sources Alma, qui commercialise notamment la marque Cristaline

Le forage en question, qui descend à une profondeur rare de 1,5 km, serait cédé pour exploitation commerciale à une filiale de la société française Sources Alma, qui commercialise l’eau en bouteilles Cristaline, mais aussi Courmayeur ou encore Saint-Yorre. La société a déjà mené plusieurs études de faisabilité sur le site, selon le quotidien Midi Libre.

L’approbation de la vente par le conseil municipal demeurait cependant conditionnée. D’abord à un déclassement préalable par le Gouvernement du gîte, en vue de le soumettre aux dispositions du code de l’environnement. Ensuite, aux conclusions de différentes études.

Les membres du collectif Veille eau grain doivent rencontrer fin juillet 2023 des élus municipaux, au sujet de la charte Agenda 21 signée par la commune de Montagnac. Nous vous en tiendrons informés.

 

 

La Mairie souligne la création d’emplois

Contacté par nos soins, le maire de Montagnac, Yann Llopis, n’a pas souhaité s’exprimer sur notre antenne pour l’instant. Précisant qu’il s’exprimerait « le moment venu ». Cependant, l’élu avait répondu aux questions d’une journaliste de Midi Libre, il y a quelques mois. La commune a mis en avant, lors du conseil municipal de septembre dernier, « les recettes issues de la taxe foncière de l’entreprise et la création de 25 à 70 emplois ».

Christophe Savary et les membres du collectif dénoncent ce projet de cession, qui entrainerait la construction d’une usine d’embouteillage de plusieurs hectares à proximité, avec selon lui « un roulement de quelque 80 poids lourds par jour, et les relations compliquées avec la mairie ».

 

Partie 2 (diffusions à l’antenne mardi 25 à 18h10, jeudi 27 à 9h, et samedi 29 à midi) :

 

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