Méditerranée, chronique d’un océanographe – Chronique 8

Méditerranée, chronique d’un océanographe – Chronique 8

Diffusion : vendredi 27 août à 12h10

Rediffusion : samedi 28 août à 18h
Bonjour à vous auditeurs et auditrices de Radio Pays d’Hérault et RPH Sud.

Aujourd’hui, pour ma dernière chronique, je vais donner la parole aux marins de la Thalassa, le navire qui nous a accueillis pendant 1 mois pour notre mission océanographique MOOSE.

Gérard le commandant, Benjamin le chef-mécanicien , Lucie officier mécanicien et Regis le bosco vous expliquent leurs rôles respectifs à bord du navire.

Ainsi se termine le récit de la mission Moose, avec ces témoignages de l’équipage de la Thalassa. Je tiens à remercier toutes les personnes ayant contribué à la réalisation de ces 8 chroniques, les marins, les scientifiques et les étudiants qui ont témoigné de leurs activités à bord du navire et l’équipe de RPH, en particulier Laureen qui a finalisé le montage des séquences.

Chers auditeurs, au fil de ces chroniques, vous avez pu entendre des conclusions souvent pessimistes sur nos observations de l’écosystème méditerranéen, son évolution très rapide depuis 10 ans causée par le réchauffement climatique et les perspectives sombres pour l’avenir, dont nous voyons déjà les prémices aujourd’hui : augmentation en fréquence et en intensité des phénomènes extrêmes tels que pluies torrentielles et inondations, canicules et sècheresses provoquant des incendies ravageurs. Le GIEC, groupe international d’étude du climat vient juste de publier son dernier rapport qui détaille bien ces évolutions climatiques au niveau planétaire et leurs conséquences très inquiétantes pour les décennies à venir. Le GIEC analyse des milliers de publications issues d’organismes scientifiques du monde entier et il en déduit des constats et des prévisions climatiques ; Il émet ensuite des conseils à l’attention des décideurs politiques sur les meilleures stratégies à adopter pour d’une part limiter au mieux le réchauffement planétaire et d’autre part préparer l’humanité à en subir les conséquences inévitables. En résumé, le rapport dit qu’il y a urgence immédiate à réduire très fortement nos émissions de gaz à effet de serre, si l’humanité ne veut pas rendre sa planète invivable dès 2050. « On a largement dépassé l’étape d’alerte » commente Hervé Le Treut, un des climatologues français du GIEC.

En novembre prochain, ces décideurs politiques mondiaux, les chefs d’état et leurs ministres, vont se réunir tous ensemble lors de la 26ème conférence sur le climat, la COP26 organisée par l’ONU en Écosse. A partir des informations fournies par le GIEC, ils vont devoir faire des choix radicaux qui engageront notre avenir commun. Espérons que les décisions prises seront réellement efficaces, contraignantes et qu’elles pourront s’affranchir du diktat des lobbys industriels et financiers qui régissent notre monde néolibéral hyper consumériste. Car les belles promesses prononcées lors de la COP 21 à Paris en 2015 n’affichaient aucune mesure contraignante ni aucun calendrier, et donc elles n’ont pour le moment donné lieu à aucune mesure diminuant effectivement nos émissions de gaz à effet de serre et nous restons sur une trajectoire qui nous emmène vers le chaos climatique.
Nous en reparlerons sur les ondes de RPH dans les mois à venir.

A bientôt !

Et un petit lien sur la mission MOOSE 2022, vue par les stagiaires étudiants embarqués :

Méditerranée, chronique d’un océanographe – Chronique 7

Méditerranée, chronique d’un océanographe – Chronique 7

 
Diffusion : vendredi 20 août à 12h10

Rediffusion : samedi 21 août à 18h

 

Bonjour à vous auditeurs et auditrices de Radio Pays d’Hérault et RPH Sud.

Nous en sommes à la 10e campagne Moose, ce programme d’observation ayant commencé en 2012 ; A chaque fois, nous partons du port de La Seyne sur mer à coté de Toulon. Très rapidement, nous nous retrouvons à naviguer sur de grandes profondeurs : à 40km au large de Toulon, il y a déjà 2500m de fond. On a donc profité de cette opportunité rare, des grands fonds proches de la côte, pour y installer un observatoire de fond de mer. Nous allons aborder le niveau des mers. C’est un paramètre que nous ne pouvons pas mesurer depuis notre navire, il faut pour cela des marégraphes terrestres et des observations par satellites.

Les prévisions d’élévation du niveau marin viennent du dernier rapport du GIEC, Groupe International d’Étude du Climat, datant de 2015. Mais le 09 août le GIEC a publié un nouveau rapport avec des conclusions plus alarmantes. Dans le cas du scenario « business as usual », si l’humanité ne modifie pas son comportement actuel quant aux émissions de gaz à effet de serre, alors le réchauffement climatique induira une élévation du niveau des mers de 1m en 2100, atteignant 2 m vers 2150. Pour bien saisir les conséquences de ces valeurs moyennes calculées à l’échelle planétaire, prenons des exemples locaux sur notre littoral languedocien :

• Pour une élévation du niveau marin de 1m, les petits ports situés sur le cordon littoral tel que Marseillan, Palavas, Carnon sont partiellement envahis par la mer, les routes les rejoignant sont coupées, la zone portuaire de Sète et l’aéroport de Montpellier Fréjorgues sont également envahis.
• Pour une élévation de 2m, ces même lieux sont très largement envahis et le sud de Montpellier Métropole, comme Latte et Perols, ont les pieds dans l’eau.
• La Camargue est sous l’eau à 80% dès 1m d’élévation et les Saintes Marie de la mer sont rayées de la carte à 2m d’élévation.

En plus de l’élévation moyenne et inéluctable du niveau des mers que nous venons d’évoquer, peut s’ajouter une surcote météorologique provoquée par des évènements extrêmes tels que les tempêtes océaniques. Palavas et Carnon ont déjà connus ces phénomènes de submersion temporaires, qui vont donc empirer dans les décennies à venir, d’autant plus que les épisodes extrêmes vont s’intensifier avec le réchauffement climatique. Et ailleurs en France des installations sensibles telles que les centrales nucléaires situées en bord de mer auront beaucoup à craindre lors de tels évènements.

Chers auditeurs, après ces conclusions pessimistes, je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour une dernière chronique plus joyeuse qui décrira la vie des marins à bord de notre navire, la Thalassa.

 

Méditerranée, chronique d’un océanographe – Chronique 6

Méditerranée, chronique d’un océanographe – Chronique 6

Diffusion : vendredi 13 août à 12h10

Rediffusion : samedi 14 août à 18h

 

Bonjour à vous auditeurs et auditrices de Radio Pays d’Hérault et RPH Sud.

Aujourd’hui nous allons nous intéresser au monde du vivant, les différentes espèces marines qui peuplent les eaux méditerranéennes et ceci dans un vaste spectre de taille, depuis les bactéries qui font un millième de mm jusqu’au cachalot qui peut atteindre 16m de long. Fabrice qui est biologiste au CNRS va nous parler de ses recherches sur les micro-organismes planctoniques.

Selon Ghislain, biologiste spécialisé dans l’observation des oiseaux et mammifères marins, les populations de dauphins et baleines vivant actuellement en Méditerranée se porteraient plutôt bien, ce qui est une très bonne nouvelle après des siècles de chasse acharnée. Ce n’est malheureusement pas le cas pour d’autres espèces vivant ailleurs, comme la baleine à bosse par exemple. D’ailleurs en juin, une jeune baleine à bosse est venue se perdre en Méditerranée et finalement mourir de faim sur la plage de Carnon.

Chers auditeurs, après ce voyage dans la vie des abysses, je vous donne rendez vous à la semaine prochaine.

Méditerranée, chronique d’un océanographe – Chronique 5

Méditerranée, chronique d’un océanographe – Chronique 5

 
Diffusion : vendredi 06 août à 12h10

Rediffusion : samedi 07 août à 18h

 

Bonjour à vous auditeurs et auditrices de Radio Pays d’Hérault et RPH Sud.

Aujourd’hui nous allons parler des mesures que nous effectuons depuis le navire lors de chaque campagne annuelle. Tout au long du trajet pendant le mois de campagne, des instruments installés sous la coque du navire mesurent en continu les caractéristiques de l’eau de surface, température, salinité et paramètres biogéochimiques ainsi que les courants marins. Et nous effectuons des stations océanographiques, c’est à dire que le navire stoppe sur un point fixe et grâce à un treuil et un long câble nous déployons verticalement dans la colonne d’eau une bathysonde qui va mesurer le même type de paramètres depuis la surface jusqu’au fond et qui va également prélever des échantillons d’eau à toutes les profondeurs. Durant chaque campagne, nous effectuons environ 120 stations, espacées entre elles d’une quarantaine de km en moyenne dans tout le bassin, que nous sillonnons dans tous les sens. Donc une fois par an depuis 10ans, nous obtenons ainsi une photographie en 3D de notre bassin d’étude, en général au mois de juin . Ces mesures annuelles à haute résolution spatiale viennent utilement compléter les mesures de nos 4 mouillages, qui eux, nous donnent en 4 points fixes le film temporel de l’évolution saisonnière des paramètres.
Emilie ingénieure au Laboratoire de Villefranche nous présente la bathysonde, appelée également CTD rosette, à cause des 21 bouteilles de prélèvement d’eau reparties en cercle dans le cadre de la sonde, un peu comme les pétales d’un rose.

La mise en œuvre de la bathysonde à chaque station est un vrai travail d’équipe associant les marins du navire et l’équipe scientifique.
Étant donné que les stations s’enchainent jour et nuit pendant toute la campagne, nous travaillons par équipes en quart de 4 heures. Les 4 personnes de l’équipe scientifique gèrent la bathysonde quand elle est sur le pont avant et après la station et en contrôlent les paramètres pendant la plongée. Les 2 marins de pont gèrent les opérations de treuil pour la mise à l’eau, la plongée et la remise à bord de la bathysonde. L’officier à la passerelle pilote le navire pour l’arrivée en station puis le maintien au point fixe pendant toutes les opérations.

La bathysonde est plongée à 2570m. le but est de s’approcher à 10m du fond pour y prélever de l’eau. On surveille attentivement la distance d’approche grâce à un sonar acoustique embarqué sur la bathysonde. Ensuite la remontée commence doucement entrecoupée par de nombreux arrêts à différentes profondeurs pour y prélever de l’eau par fermeture télécommandée des bouteilles niskins ; Pendant toute la plongée, l’ordinateur de contrôle à bord monitore en temps réel tous les paramètres de la bathysonde grâce à une connexion électrique dans le câble qui porte la sonde.

Vaste sujet que la pollution des océans par les activités humaines diverses. Nous en reparlerons lors de la prochaine chronique consacrée à la biologie marine, les petites et les grosses bêtes vivant dans notre bassin méditerranéen. Donc, chers auditeurs, à la semaine prochaine !

Méditerranée, chronique d’un océanographe – Chronique 4

Méditerranée, chronique d’un océanographe – Chronique 4

 

Diffusion : vendredi 30 juillet à 12h10

Rediffusion : samedi 31 juillet à 18h

Bonjour à vous auditeurs et auditrices de Radio Pays d’Hérault et RPH Sud.

Aujourd’hui nous allons parler de nos outils d’observation mobiles, des robots sous-marins qui tout au long de l’année sillonnent le bassin méditerranéen en faisant surface régulièrement pour transmettre leurs données par satellite. Fabrizio est océanographe biologiste au laboratoire de Villefranche-sur-mer et il nous explique à présent le fonctionnement des flotteurs profileurs de type Argo.

Alex et Corentin font partie du groupe d’étudiants qui embarquent chaque année sur la mission Moose pendant leur cursus de master. Notre objectif est bien sûr de les motiver pour les sciences de la mer afin qu’ils continuent en doctorat et qu’ensuite ils assurent la relève. Et ça fonctionne bien. Anthony, qui est maintenant un des responsables des robots sous-marins sur la mission, a débuté il y a 10 ans comme stagiaire embarqué sur la première campagne Moose.

Ici s’achève le voyage dans l’univers des robots sous-marins, à la semaine prochaine chers auditeurs.

Méditerranée, chronique d’un océanographe – Chronique 3

Méditerranée, chronique d’un océanographe – Chronique 3

 
Diffusion : vendredi 23 juillet à 12h10

Rediffusion : samedi 24 juillet à 18h

 

Bonjour à vous auditeurs et auditrices de Radio Pays d’Hérault et RPH Sud.

Aujourd’hui nous allons parler de mesures en surface. Depuis 5 ans le programme MOOSE développe une collaboration avec Météo France, le centre national de la météorologie, qui entretient un réseau de bouées d’observations météo dans le bassin méditerranéen. Cette collaboration est donc bénéficiaire pour tout le monde : Météo France peut profiter chaque année de notre navire pour assurer les maintenances des 2 bouées situées juste à coté de nos lignes de mouillage et nous pouvons compléter nos mesures océanographiques profondes avec leurs mesures dans la couche de surface sous les bouées. Pour le moment seules les mesures atmosphériques des bouées peuvent être transmises chaque heure en temps réel grâce à la transmission par satellite qui équipe les bouées météo. Nos lignes de mouillage s’arrêtant à 100m sous la surface, elles ne peuvent pas transmettre de données par satellite, on doit attendre le relevage des lignes une fois par an pour récupérer les données enregistrées dans les instruments de mesure sous marin. Or les données temps réel sont primordiales pour les modèles de prévision météo à court terme fournies quotidiennement par Météo France, tant en météo marine qu’en météo terrestre. Si nous parvenons prochainement à réunir nos lignes sous-marines avec leurs bouées de surface, alors toutes nos mesures océano pourront être transmises en temps réel par satellite, un beau projet en perspective.

Après ces présentations techniques des moyens d’observations, nous allons maintenant aborder l’analyse scientifique des résultats obtenus et les évolutions climatiques constatées depuis une dizaine d’année dans le bassin méditerranéen. Anthony qui est océanographe, physicien et enseignant à l’Université d’Aix Marseille ainsi que Laurent, bio géochimiste au laboratoire de Villefranche-sur-mer, nous expliquent les évolutions constatées depuis 10 ans sur les paramètres physiques de la colonne d’eau et leur conséquences sur les échanges d’énergie avec l’atmosphère, qui eux même conditionnent la météo et le climat de nos régions littorales. On constate également des évolutions rapides des paramètres chimiques et biologiques des eaux méditerranéennes, notamment une acidification et une perte d’oxygène.

Chers auditeurs, après ces conclusions assez pessimistes sur le devenir de notre bassin méditerranéen, je vous invite la semaine prochaine à une chronique qui parlera de nos robots sous-marins.

Méditerranée, chronique d’un océanographe – Chronique 2

Méditerranée, chronique d’un océanographe – Chronique 2

 

diffusion : vendredi 16 juillet à 12h10

rediffusion : samedi 17 juillet à 18h

 

Bonjour à vous auditeurs et auditrices de Radio Pays d’Hérault et RPH Sud.

La semaine dernière je vous avais présenté le contexte de la mission océanographique MOOSE qui chaque année explore pendant 1 mois le bassin méditerranéen entre la France, l’Italie et l’Espagne .
Nous naviguons actuellement au large de la Corse et cette semaine je vais vous présenter un des outils d’observation que nous utilisons dans cette mission : les lignes de mouillages.

Qu’est ce que c’est ? Imaginez qu’au milieu du Golfe du Lion, par 2300m de profondeur, on dépose 1 tonne de ferraille qui va servir d’ancrage fixe sur le fond, on utilise par exemple des roues de wagon ou des morceaux de grosse chaîne reformés. Au dessus de cet ancrage on déploie un câble qui va remonter jusqu’ a 100m sous la surface et qui va tenir verticalement dans la colonne d’eau grâce à des volumes de flottabilité, des bouées en mousse ou en verre; le long de ce câble à différentes profondeurs on accroche de nombreux instruments autonomes qui vont mesurer la température , la salinité , la vitesse du courant et d’autres paramètres chimiques de l’eau de mer. Ces instruments font une mesure toutes les 30 mn et leur batterie leur donne une autonomie d’1an environ. Donc au bout d’un an, on revient sur le site pour récupérer la ligne de mouillage, télécharger les données enregistrées par les instruments, changer les batteries et remettre tout cela à l’eau pour l’année suivante. Pour pouvoir récupérer la ligne en surface, évidemment on ne peut pas envoyer un plongeur humain par 2300m de fond ! Donc on utilise un système de crochet ouvrant qui relie la ligne a son ancrage, dont l’ouverture est télécommandée depuis le navire en surface par un signal acoustique. Quand le crochet est largué, la ligne remonte d’elle-même en surface sous la poussée de ses bouées de flottabilité.
Dans le cadre du programme MOOSE nous entretenons plusieurs lignes de mouillage basées sur ce principe, 2 lignes profondes, l’une au milieu du Golfe du Lion sur 2300M de fond, qu’on appelle Lion et l’autre au large de Nice sur 2400M de fond qui se nomme Dyfamed. Et nous avons également 2 lignes courtes sur 1000m de fond dans des canyons côtiers au large de Banyuls et de Marseille.

Chers auditeurs, je vous donne rendez vous à la semaine prochaine pour d’autres aventures méditerranéennes.

 

Méditerranée, chronique d’un océanographe – Chronique 1

Méditerranée, chronique d’un océanographe – Chronique 1

 

diffusion : vendredi 9 juillet à 12h10

rediffusion : samedi 10 juillet à 18h

 

Bonjour à vous auditeurs et auditrices de Radio Pays d’Hérault et RPH Sud.

Dans mes chroniques de mars et avril dernier, je vous avais parlé des régions polaires, depuis un brise-glace allemand, le Polarstern. J’avais embarqué pendant 2 mois sur ce navire pour effectuer une mission de recherche océanographique en Mer de Weddell, une mer côtière du continent antarctique, où les effets du changement climatique sont particulièrement visibles.

Aujourd’hui je vous parle depuis la Thalassa, un navire de recherche français qui navigue beaucoup plus près de chez nous, en Méditerranée. Nous avons embarqué à Toulon pour une mission qui va durer 1 mois. Notre zone de travail, c’est le bassin nord ouest méditerranéen, situé entre la France, le Golfe de Gene en Italie, les cotes de Corse, Sardaigne, Baleares et la Catalogne espagnole. Nous sommes une cinquantaine à bord, repartis entre l’équipage de marins du navire et des scientifiques de plusieurs disciplines : des océanographes, des biochimistes, des biologistes et des météorologistes.

Le bassin Méditerranéen, tout comme les régions polaires, est une région de la Planète où les conséquences du réchauffement climatique sont particulièrement visibles car des phénomènes locaux en accélèrent les effets. Par exemple l’ accroissement de la température et de l’acidité de l’eau, nettement plus rapide que dans les océans mondiaux, provoquent des changements radicaux dans les espèces vivant en Méditerranée, plancton et poissons. Autre exemple : Le réchauffement des eaux du Golfe du lion est la cause majeure des épisodes orageux de type cévenoles, dont la fréquence et l’intensité s’accroissent au fil des années.

Au cours des chroniques hebdomadaires qui vont suivre pendant le mois qui vient, je reviendrai en détail sur ces différents points en donnant la parole aux nombreux spécialistes que nous avons la chance d’avoir à bord. Chers auditeurs de RPH, je vous donne donc rendez vous la semaine prochaine.